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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 12:04

Il regardait compulsivement sa montre toutes les deux minutes,

Nerveux, fébrile,

Manifestement angoissé par l'idée que le temps puisse s'arrêter

Ou lui échapper.

 

14h35.

Soudain le train entra en gare,

Avec vingt bonnes minutes de retard.

Son regard scrutait les quais agités, inquiet.

 

Après trois ou quatre passages sous la grande horloge prévue

Comme lieu de rendez-vous,

Il dut se rendre à l'évidence:

Elle n'était pas venue.

 

Une brève consultation de son journal d'appels.

Vierge.

 

Après un quart d'heure d'attente stérile,

Désolé, désoeuvré,

Le voilà reparti en taxi, seul.

Même pas le goût de suivre la conversion engagée par le chauffeur

Sur les considérations météorologiques du jour.

 

15h45.

Alors qu'il dégraffait son bouton de chemise, comme pour mieux respirer,

Au coeur d'un bouchon boulevard Marceau,

Son portable vibra.

Et lui aussi.

Il se jeta sur l'écran bleuté et ouvrit le texto illico.

C'était elle!

 

Il eut à peine le temps de lire " je t ..." que son i-phone le lâcha.

Panne de batterie.

 

Saisi de panique, il jeta dix euros au chauffeur

Et quitta le taxi en courant vers la gare.

Qu'avait-elle écrit?

" Je t'attends sous la grande horloge "?

" Je t'en prie rappelles-moi "?

" Je t'aime, ne t'inquiète pas, j'arrive "?

" Je t'ai loupé à la gare" ?

...

 

En sueur, affolé,

Reboutonnant sa chemise en pleine course,

Il se lancait dans une course alléatoire

Sur les larges trottoirs mouillés,

Avec cette étrange sensation d'espoir et de peur mêlés.

 

16h18.

Retour en gare.

Quelques collisions avec des passants encombrés de valises.

Des "pardons" lancés à la volée.

Deux escaliers franchis en trois bonds.

Une série de dérapages.

16h22: arrivée essoufflée sous l'horloge.


Personne.

Grand désert.

Extrême détresse.

 

Sous l'oeil intrigué d'un chef de gare plein d'ennui,

Un dernier regard sur l'i-phone, désespérément éteint.

Et toujours cette question:

Qu'avait-elle écrit bon sang?

 

" Je te quitte "?


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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 16:15

Le paradoxe de l'ascenseur,

C'est de favoriser à la fois

La proximité inéluctable des chairs

Et la distance étrange des esprits.


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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 16:43

Qu'on le prenne dans l'aile ou dans la cervelle,

Peu importe,

Le plomb reste potentiellement dangereux.


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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 13:35

Durant tout son séjour aux States,

Il n'a jamais osé franchir le seuil d'un fast-food

Du simple fait de ne pas savoir dire cheese-burger en américain!


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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 12:05

Les mots ont toujours leur destination.

Mais les fausses routes sont nombreuses et causent de terribles dérapages.

 

Sachez que

Les heurts de vos platanes de protection sont purement fortuits

Et que chacun s'efforce malgré tout du mieux qu'il peut

De rester maître de son lexique.



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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 17:01

Sans mentir,

Si votre ramage se rapporte à votre plumage

Vous êtes le phoenix

Des hôtes de ce blog.

...


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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 16:34

Eternellement fauché,

Avec à peine quelques centimes en poche,

Je reste donc un grand centimental.

 


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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 15:22

" Un sentiment bien circonscrit est un sentiment mutilé ".

Paul Valéry.


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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 16:59

La recherche de la tribu du sujet

N'est pas toujours un exercice aisé.

 

Surtout dans nos grandes phrases recomposées

Aux nombreux passés composés

D'accords souvent imparfaits.

 

Temps pis pour nous.


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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 11:12

Endormi, oui...

Parfois.

 

Eclairé pourtant.

En dépit des anesthésies épisodiques subies,

Certain de son fond d'engagement.

 

Courageux a minima

Pour crier ses colères.

Conquérant, quand il faut.

Même timide.

 

Les révolutions naissent en rêves.

Et le réveil saura s'en souvenir.


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Chez Vince

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