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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 13:01

Alors qu'une bande passante me toisait à la terrasse du café et que le serveur n'avait toujours pas mis à niveau mon énième demi, je sentais le désarroi m'envahir et parasiter ma mémoire vive. A la data laquelle ce protocole se déroulait, j'étais en pleine migration, perdu, malheureux, anéanti pixel ne voulait plus de moi, désoeuvré, en plantage sévère.

J'avais beau me dire qu'hacker vaillant rien d'impossible, rien n'y faisait : mes requêtes n'aboutissaient jamais. Avec application j'enchaînais les pressions qui, mises boot à boot, me transformaient alors lentement en dangereux pilote. Le processus inéxorable me rongeait comme un virus. Le répertoire d'amour usé malgré mille courriels, la bit en berne, en perte totale d'autonomie, j'étais confiné là, au bar des tâches, les yeux posés sur cette lettre maternelle, cette carte mère qui m'avertissait pourtant en concluant sagement qu'un être azerty en vaut deux...

Un tchat noir passait entre mes jambes, lassivement, celui-là même qui excel dans l'affichage arrogant de son bonheur ronronnant. Mais la fenêtre du bistrot restait terne. Et les autres google continuaient leurs déambualtions moqueuses sur le trottoir d'en face.

Ell était bien loin l'icône des mois passés! En perte complète de liens. Ni l'activité racoleuse du mac voisin, ni le jeu de clavier du mendiant fait de "spam spam spam spam" maladroits ne me dérangeaient désormais. Ivre, chahuté comme un navigateur en pleine tempête. L'onglet la peau rongés nerveusement.

"Octet vilain" entendais-je parfois résonner au fond de moi. Mais je ne savais pas d'où venait cette voix : la mienne, interne, en office d'alerte? Celle, périphérique, d'un passant arrogant? Je tentais des raccourcis pour m'extirper de ma veille prolongée. En vain.

La vieille dame colombienne aux doigts scintillants de bugs et qui souris tout l'temps avait bien, elle aussi, essayer de me rassurer en me payant des cafés ponctués de "viva la Vista". Mais le café ce n'était pas ma cam. Et mon Apple au secours ne trouvait pas d'écho. J'étais comme KO après un combat de box. Au tapis. Avec en plus cette folle envie de PC à force de boire.

Le clic clic des clés du patron m'annonçait la fermeture du bar. Loin d'être extranet, je conservais une certaine fibre, une philosophie éthylique. Je rentrais chez moi, titubant, pour me repasser en boucle ce disque dur qui avait vu naître notre relation, l'élaboration patiente de notre réseau d'amis à qui nous avions toujours offert le geek et le couvert, la perspective de la voir un jour enceinte...

Elle m'avait planté cette pute. Je suis certain qu'elle l'avait programmé!

Oui elle m'avait planté cette pute de machine! Unité centrale de merde!

 

 

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 08:11

Gilles de la Tourette?

C'est qui ce fils de pute?

Nous n'avons pas eu l'honneur d'être présentés.

 

 

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 09:34

Entier.

Détesté ou adoré mais entier.

Comme une crème fleurette sur une fraise juteuse.

Engagé spirituel, militant poétique.

Un avis sur tout, aussi déplaisant soit-il.

Erudit blablateur comme un véritable savant de Marseille.

Moussant amuseur.

Illusionniste assumé.

Colporteur de rêves en kit.

Représentant en utopies.

Provoc-évocateur.

Vaseux communiquant.

Défauts de commère impulsive ou imparfait de l'indic hâtif.

Révolté permanent.

Magmagnifique.

Ecorché vif.

Bonimenteur sincère.

Funambule sur vocables.

Titilleur de désirs.

Chasseur de secrets.

Intervenant décomplexé des tribunes interdites.

Faux taiseux, foutaise.

  •  

Je parle.

Ecoutez-moi bon sang!

J'ai la voix qui porte et le souffle qui transporte.

La plume à fleur de peau, volatile sensation.

Etrange, étranger.

Et si proche, familier.

  •  

De là où je suis,

Je vois la portée de mes mots, ceux qui chutent,

Ceux qui percutent,

Ceux qui se perdent...

  •  

Et dans ce flot plus ou moins maîtrisé, je vous le dis tout bas,

Glissé entre un coup de gueule et une boutade grossière,

Comme ça, l'air de rien, pudiquement:

  •  

"J'aime beaucoup ce que vous êtes".

 

 

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 10:02

Voter FN parcequ'on est déçu des partis traditionnels, c'est un peu comme essayer de manger de la merde quand on aime plus ni la viande ni le poisson.

On sait que ça pue et pourtant on goûte.

 

 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:16

L'expression des abords de collège "ça gère" laisse sans doute présager de nombreux avenirs prometteurs d'experts comptables...

A contrario, l'expression "c'est une tuerie" promet quelques destins tragiques de psychopathes.

 

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 09:46

Le printemps est cette période troublante d'une transition de saison complètement inconfortable.

  •  

L'heure du deuil de l'âtre douillet, des édredons lourds et des chocolats chauds.

L'heure fiévreuse de l'attente indicible des premières exhibitions de chairs.

L'heure du ni chaud ni froid.

  •  

Voici le temps des montées de sèves et des descentes de persiennes.

Le temps des roucoulements sirupeux.

Le temps des bourgeonnnements végétaux et dermatologiques.

  •  

Le moment des dictons ridicules dès lors qu'on a passé Pâques au balcon

ou qu'on se découvre d'un fil en avril.

  •  

Une mue verdâtre inspiratrice de poèmes niais.

L'éclosion de primevères et jonquilles, fleurs prétentieuses sans parfum.

Crépuscule de gels douloureux.

Aube de canicules plaintives.

  •  

Saison dite des amours, foutaise.

Mélopées de rossignols agaçants.

Vols pathétiques d'hirondelles.

Vivaldi en stéréo fenêtres ouvertes, grottesque célébration.

  •  

Le printemps n'est ni plus ni moins que le déclin de la saison des angelures ou des rhumes

et l'annonce de celle des coups de soleil ou odeurs écoeurantes de sueurs.

Rien de très palpitant.

  •  

Le printemps, c'est un peu un automne à l'envers.

Un couloir rempli de courants d'air.

Une mascarade d'espérance et de renouveau.

C'est surtout une promesse de routine,

Un ennui déguisé.

L'assurance de désillusions certaines.

  •  

Je préfère de loin la morosité assumée de l'automne,

l'hostilité décomplexée de l'été

ou la rudesse franche de l'hiver.

Le printemps nous berce, nous endort.

  •  

Le printemps est un imposteur.

 

 

 

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 10:45

En voulant jeter un oeil

A ses propos,

J'ai pris un éclat de voix dans l'oeil.

Et depuis, je pleure.

 

Si vous voyez ce que je veux dire...

 

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 10:30

Suite à une chute spectaculaire lors de l'épreuve de descente de ski alpin aux jeux paralympiques, un athlète percute violemment un pylône de remontées mécaniques et retrouve la vue!

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 17:30
Léman si passion
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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 17:29
Pont du Gard n&b
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Chez Vince

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