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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 13:59

Plaidoyer pour la liberté

Lettre ouverte aux citoyens du monde

 

 

On entend ici et là s'élever des voix qui condamnent à la fois la tuerie de Charlie Hebdo et les caricatures du prophète! Dilemme insoutenable.
Comment se sortir de ce paradoxe?


Eléments de réponse:
Charlie Hebdo n'a jamais insulté le prophète! Charlie a caricaturé le monde, toutes les religions, tous les courants politiques, toute notre société avec ses vices et ses faiblesses, sans parti pris idéologique, pour nous faire réfléchir un peu au lieu de nous fanatiser! La caricature est une invitation à la réflexion, une ouverture culturelle, un élan d'éducation au libre-arbitre, aussi dérangeante soit-elle. Le discours qui consiste à condamner l'oeuvre de Charlie est un discours anti-répubicain, avec tout le respect que je dois à chacun dans sa liberté de croire. Bien sûr que ces assassins ne peuvent pas être représentatifs de l'islam. Mais on ne doit pas laisser dire que cet attentat est le fruit presque légitime d'une provocation journalistique. Le fanatisme empêche de réfléchir. Le prophète, si il est si grand et si puissant, devrait avoir assez d'humour et d'intelligence pour partager cet avis.

 

La haine et la violence s'installent là où l'ignorance leur fait de la place, là où les mots manquent, là où l'expression est devenue impossible.

La tyrannie terroriste est le résultat d'un apprentissage démocratique râté. La faute à qui?

 

La faute à l'Etat français d'abord qui se gausse de sa devise républicaine sans jamais avoir réussi à établir une politique de mise en œuvre des principes d'intégration laïque.

Depuis plus de trente ans les politiques confondent intégration et assimilation.

La marche des beurs de 1983 était le premier avertissement démocratique.

Aujourd'hui, les oubliés de la république les plus radicaux ne s'expriment plus par la manifestation démocratique, comme ils auraient pu le faire devant les fenêtres de Charlie Hebdo s'ils avaient eu encore de l'espoir. Non, ils prennent les armes. Pied-de-nez ironique au refrain de l'hymne national «aux armes citoyens ».

 

Ces failles démocratiques, ce sont les fondamentalistes religieux qui ont sû s'y engouffrer.

Prospection organisée de jeunes déboussolés. Manipulation des consciences sous forme de réinterprétations religieuses. Incitations à la haine. Prises de pouvoir brutales.

 

Les religions ? Que font-elles ?

A travers les discours des plus modérés elles tentent de calmer le jeu. Elles se cherchent une identité représentative.

Sont-elles seulement elles-mêmes crédibles quand on sait tout le sang versé par delà le monde à cause d'elles ?

 

Désillusions sociales, culturelles, cultuelles... Tout était rassemblé pour que le cocktail soit explosif.

Le symbole républicain de la liberté d'expression en a directement fait les frais, celui-là même qui a déçu certains par le passé, jamais entendus. Nous n'en sommes même pas surpris.

 

Alors oui aujourd'hui on parle de « sursaut », politique, religieux... Les marches et rassemblements d'idéologies diverses se multiplient.

Le raciste primaire, le militant altermondialiste, l'imam modéré, le politique en parade vont même défiler côte à côte, arborrant le même autocollant « je suis Charlie »... Et après? Ont-ils seulement un langage commun ?

 

La vraie question n'est-elle pas de donner enfin du sens à un véritable engagement démocratique ?

De créer les espaces qui permettent cette élaboration, l'« agora », au sens grec du terme, comme « démocratie » d'ailleurs, là où se joue vraiment la construction d'une société?

 

Nous avons du retard, nous avons de réels handicaps. Citoyens, reprenons le pouvoir sur nous-mêmes ! Refondons ensemble les valeurs que nous voulons pour nos enfants ! N'excluons personne de ce débat et regagnons ensemble le terrain laissé en friche depuis trop longtemps !

Organisons les espaces et les conditions d'expression de l'intelligence collective ! Soyons inventifs, innovants, créatifs, libres. Soyons Charlie.

 

 

Vince

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 09:47

Sombres illuminés,

Quand cesserez-vous de prendre vos Messies pour des lanternes?

 

 

 

 

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 06:58

Une bonne Foi pour toutes, c'est la foi en l'humanité.

Le terrorisme a perdu hier. Charlie n'a jamais été aussi grand, aussi fort.

La barbarie a le visage de la haine et le bras de l'ignorance.

Défendre des valeurs c'est être prêt à mourir pour des idées. Pas à tuer.

Les criminels du fondamentalisme religieux sont trop lâches pour être prêts à mourir.

Ils tuent aveuglément. 

J'ai une furieuse envie de dessiner.

Je suis en colère contre les institutions politiques qui n'ont pas le courage de s'emparer des questions religieuses, frileuses face aux dogmes et à leurs ombres inquiétantes.

Je suis en colère contre nos représentations étatiques qui laissent le champ libre au développement de foyers intégristes et aux représentations sociales communautaristes désastreuses.

Je suis en colère contre ceux qui désertent l'agora et qui fuient le débat citoyen dans le respect des principes républicain et laïque.

Sur le terrain, au quotidien, je combats ces démons qui menacent nos jeunes.

Je me souviens d'un texte de jeune dans le cadre d'un atelier d'écriture qui évoquait avec beaucoup d'humour un "sanglier hallal". Un jeune d'origine marocaine, musulman, mort de rire à cette évocation poético-satirique.

Je me souviens d'un débat savoureux et riche l'été dernier en camp à la montagne avec un groupe d'ados autour d'une raclette hallal. Raclette sans jambon, sans même le petit vin blanc savoyard, qui a permis dans le groupe des échanges idéologiques fondamentaux, l'air de rien.

Au quotidien, par l'humour, le dialogue, la contradiction, notre responsabilité est d'initier ces jeunes à l'ouverture culturelle, aiguiser leur curiosité, accompagner leurs questionnements.

Musulmans ou pas, nous sommes tous Charlie à condition d'avoir accès à ce libre-arbitre.

Je ne laisserai pas le terrorisme coloniser les esprits. Je suis éducateur.

La plume restera à jamais infiniment plus puissante que la kalachnikov.

Vive Charlie !

Vive la liberté !

Vive la jeunesse éclairée ! Celle qui sait apprendre à voir clair !

 

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 17:14

 

Les barbares de l'Etat islamique fonctionnent-ils au Coran alternatif?

 

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 13:23

Il suffit de quelques détails pour poétiser les entrées de cités.

 

Pique-nique ta mère
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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 10:59

21 décembre: c'est la journée mondiale de l'orgasme.

...

Bin, vous savez quoi?

J'en ai rien à branler.

 

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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 17:43

La Caravane des 10 mots m'invite à jouer avec: amalgame, bravo, cibler, grigri, inuit, kermesse, kitsch, sérendipité, wiki, zénitude.

  •  

Faute professionnelle du sniper ivre!

  •  

Je me présente, Karl, tueur à gages, tireur des litres, d'élite pardon. Trente ans de métier dans l'assassinat anonyme. Une liste d'homicides longue comme un CV de thésard hyperactif.

Malgré un penchant certain pour la bouteille, mon autre passion, je ne m'étais jamais trompé de cible avant cet après-midi de planque éthylique prolongée.

Niché dans ma vieille lada à l'angle de la rue Lancelot, repère bien connu des chétiens traditionnalistes du quartier, j'attendais ma nouvelle victime avec zénitude... et avec Fifine. Fifine, c'est ainsi que je surnomme ma fidèle compagne, ma fiole de whisky pas très catholique.

La cible? Arf, rien de très palpitant, une vieille et riche veuve venue tenir le stand de crêpes de la kermesse paroissiale. Pas très dynamique comme proie, statique, du gibier apprivoisé... une formalité en quelque sorte.

Habitué aux succès de mes missions et aux bravos discrets de mes commanditaires, je taquinais Fifine sans m'affoler, certain de ne pas faire le moindre amalgame à la vue de toutes les grenouilles de bénitier annoncées. Je devais simplement dézinguer celle qui tenait la poêle, décrite par son neveu, le commanditaire en quête d'héritage, comme un peu poussièreuse et kitsch à souhait (pas la poêle, la vieille). Fastoche.

Fifine était intarissable. La réserve de scotch écossais tout autant, posée sur la banquette arrière. Ma décontraction était déjà sans doute annonciatrice d'une terrible méprise.

La kermesse s'agitait tranquillement, familles nombreuses en carreaux Vichy, curé zêlé un brin surexcité, stands animés au son de chants sacrés.

J'avais un peu froid dans ma Lada en panne de chauffage. Fifine se chargeait de me réchauffer. Je restais toutefois complètement concentré et isolé. Glacé mais imperturbable, fermé comme inuit, ou une huître si vous préférez mais l'inuit est un peu plus coutumier du froid si vous permettez la métaphore.

Au bout de quelques étreintes un peu trop prolongées avec Fifine,  je commençais à me sentir un peu confus, brouillon. Cette mission d'une affligeante banalité allait-elle m'échapper? Allais-je succomber à la sérendipité d'un tir mal maîtrisé, alléatoire, à la fatalité d'une balle perdue?

J'avais du mal à  rester lucide. Je me répétais des phrases simples, comme pour conjurer un sort d'ivresse pourtant devenu inéluctable.

Un chat noir passa devant ma voiture en courant. Je me surpis à répéter deux ou trois fois "la nuit tous les chats-chats sont grigri". Je ricanais tout seul de mon affreux jeu de mots que je tentais de justifier à voix haute: " bin oui, chat noir... chat africain... sorcier... grigri... donc tous les chats-chats sont grigri". Absurde, d'autant plus qu'on était en plein jour.

"Tiens à propos de grigri, viens par là Fifine". Et hop, une gorgée de plus!

Ayant entendu ce petit épisode délirant au talky-walky allumé sur le tableau de bord, le neveu de la vieille crêpière, stationné deux rues plus loin, crut opportun de m'informer d'un changement de dernière minute dans l'organisation de la kermesse.

En effet, sa tante n'était plus désignée aux crêpes mais aurait été contrainte d'aider à la préparation d'une immense salade de fruits!

Ce jeune homme, très nerveux, s'exprimait dans un affreux verlan que même mon ébriété ne pouvait m'aider à déchiffrer. Il me criait dans la radio: " mef! Ma tetan est sur la ladesa! Elle peucou la meupo, la reupoi et le wiki! Faut pas te pétron! Mef! Elle fait plus les peucrê! Je pèteré: elle fait plus les peucrê! Bien çureu?".

"Qu'est-ce que c'est que toutes ces salades?" pensais-je.

Intrigué par ce dialecte pourtant assez proche de celui du pochetron  et encore amusé par mon "chat-chat grigri", je perdais subitement toute lucidité. Instinct déconcertant du chasseur imbibé.

Sans hésiter un instant, tout en jetant Fifine sur le fauteuil passager, je saisis mon calibre longue portée, ajustai ma lunette de visée, baissai rapidement ma vitre, mis en joue et tirai une balle en pleine tête à une autre pauvre vieille en robe kitsch affairée aux crêpes. "Pile poêle"?. Non, coupable et terrible confusion. En pleine poire oui mais très loin de celle de la salade de fruits!

 

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 11:33

Déjà, on nous avait mis la puce à l'oreille.

Mais nous ne nous sommes pas méfiés.

Maintenant c'est l'algorithme dans la peau.

A tout prix.

La perte de face pour l'interface.

Cyber dépendants.

Programmés pour se déshumaniser.

Emotions sous contrôle d'émoticônes.

Applications d'auto-services.

Plus besoin de médecin: un scan médical avec son smartphone et un diagnostic posé en une seconde.

Des commandes en deux ou trois clics.

Des échanges robotisés.

Monopole du selfie.

Horizons en 3D et 4G.

Programmes en ligne de vie virtuelle.

Echographies publiées avant l'être: naissances de grands prémas numériques.

Mort secrète des analogistes.

Plus de rencontres, des connexions.

Seul le pavé demeure tactile.

Désormais, les liens ne se tissent pas mais se suivent.

La fibre devient optique.

Gigas à gogo.

L'âme en maintenance, virussée.

  •  

Si le big bang se veut l'origine de l'humanité,

Voici l'avènement de la théorie du big bug !

 

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 18:07

Mourir jeune et éclairé, en pleine force de l'âge.

Voilà un luxe qui confirme que

La fin ne justifie pas tous les doyens.

 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 06:05

La branche la plus dure des jeunes français déracinés pour la scierie serait essentiellement constituée par l'écorce.

 

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Chez Vince

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