L'épisode houleux enfin passé,
Il me reste toujours une épine piquée dans le bas du dos.
A chaque mouvement
La douleur intense dans la moelle
Me rappelle la fragilité de l'être.
Je me retourne pour la retirer
Et voilà que je trébuche.
J'avance péniblement,
Feignant l'ignorance de la souffrance,
Et elle pénètre un peu plus ma chair meurtrie à chaque pas.
Pas l'occasion de demander de l'aide
A celui qui m'emboîte le pas,
Trop soucieux de rattraper celui de devant.
De toute façon
Lui-même se débat déjà avec ses propres affres.
Des pauses.
Des pansements.
Oui la rémission est provisoirement possible.
Elle ne nous laisse cependant que trop peu de temps
Pour soigner l'enveloppe blessée.
Réfléchir, ça nécessite au moins un regard et un trait de lumière.
Car finalement,
Pour l'observer cette épine,
N'ai-je pas besoin d'un miroir?