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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 21:11

Cette nuit j'ai rêvé d'un oiseau bleu avec une petite tête rouge toute énervée...

C'est comme l'aut' jour... j'ai vu Sarko à la télé.

Il arborait le bleu UMP...

 

Et puis j'ai vu des lézards secs qui pleuraient sur le bord de l'asphalte.

Y'en avait un qui buvait péniblement les larmes de l'autre mourrant.

C'est comme l'aut' jour... à la télé,

J'ai vu deux petits enfants noirs étaler leurs squelettes en même temps que les mouches

Sur le dos fourbu de leurs mères en pleurs.

 

J'ai vu un énorme canard aux plumes grasses

Traînant sur deux pattes fatiguées sa couenne prête à poêler.
Il avançait péniblement vers ses bourreaux.
C'est comme l'aut' jour... j'ai vu un reportage sur les states au service du big-mac.

Y en a qui se remplissaient la panse,

D'autres les poches.

J'ai vu des tas de petites billes bruyantes tomber sur le sol en masse et rebondir
A n'en plus finir.
C'est comme l'aut' jour... j'ai vu le sang couler sur les trottoirs de Palestine.
Le plomb ricochait et l'inhumain perlait de partout.

J'ai vu aussi un fantôme de parade narguer les foules et les badauts enjoués.
Il racontait n'importe quoi mais tout le monde le croyait.
C'est comme l'aut' jour... aux infos,
 Ils montraient le Pape, acclamé.

J'ai vu du noir sur les griffes d'un chien pouilleux.
Il se grattait jusqu'à la chair tellement les parasites le souillaient.
C'est comme l'aut' jour... pas loin de chez moi,
J'ai vu un SDF sur son bout de carton.
Il salissait le trottoir avec son cul.

J'ai vu un requin sortir de l'eau et croquer à tout va la poiscaille affolée.
Agressif, vorace, impitoyable,
Il dévorait frénétiquement.
C'est comme l'aut' jour... ils ont parlé d'une grosse entreprise qui licenciait des milliers d'ouvriers.

J'ai vu plein de laid.
Du sanguinolant.
Du terrifiant.
Mais j'ai vu du pitoyable aussi.
Du triste.
Du pathétique.

J'ai même vu un scribouillard prétentieux qui entretenait l'illusion
Qu'il pouvait changer le monde avec sa plume.
C'est comme l'aut' jour...
J'ai lu ce que j'avais écrit.

Et j'ai chialé,
nerveusement. 


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commentaires

A
Quand tu frappes les maux c'est une musique ! ça gratte, ça frotte, ça déraille, ça mitraille. <br /> Sous ta carapace il y a tout ça ? <br /> La poésie de l'homme à l'envers.
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V
Effectivement, y en a pour tous les goûts... et tous les dégoûts... mais tkt l'humeur est passagère. Ce n'est pas elle qui fait l'homme. C'est même l'inverse je crois.
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C
Hum...mots maux...mots d'esprit...mots drôles...y'en a pour tous les goûts...<br /> Mots dits...mots passants...mots pressants...<br /> Vois y des jeux de mots tout aussi interessants!Vite vite, un autre texte car la, je t'imagine les yeux buants...pas bon...pas Vince ça!...ou alors le "caché"?<br /> Allé, zou, ze veux le V a glisser dans la case mots'reux!! (mots heureux)...
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Chez Vince

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